Séance – Recherche : financement insuffisant et précarisation accrue

Interventions de Danièle Obono, mardi 22 septembre 2020, lors des débats en séance à l’Assemblée nationale sur le projet de loi de programmation de la recherche (LPPR)

Le principe de “science ouverte” est incompatible avec le secret des affaires (amendement 379 au rapport annexé à l’article 1)
Par cet amendement, nous souhaitons dénoncer les multiples mesures du projet de loi qui portent atteinte à l’indépendance des chercheurs et augmentent les situations dans lesquels ils peuvent faire face à des conflits d’intérêt. L’objectif de la recherche est la création et la critique des savoirs au service du bien commun, et pas au service de quelques actionnaires. Nous défendons la proposition selon laquelle les chercheur·euses du secteur public ne peuvent être rémunérés par le secteur privé et doivent être couverts par le régime des lanceur·euses d’alerte.

Pour une agence de recherche pour les outre-mer (amendement 628 au rapport annexé à l’article 1)
La création d’une agence de recherche pour les Outre-mer est d’une importance cruciale afin de comprendre, d’évaluer, de conseiller et de proposer des solutions aux spécificités de ces territoires homogènes. Cette agence valoriserait la diffusion des savoirs, découvertes et rapports spécifiques. Elle garantirait également aux chercheur·euses de ces territoires et aux spécialistes un lieu de rencontre, d’échanges favorables à la diffusion de leurs recherches, et donc à la prise en compte par l’Etat des situations spécifiques de ces territoires. Elle permettrait également la valorisation de l’histoire de la France et ces territoires.

Une programmation insuffisante qui va dans la mauvaise direction (article 2)
Ce projet de loi est critiqué par l’ensemble du secteur : critiqué par les syndicats, les collectifs de Facs et labos en lutte, le Comité national de la recherche scientifique, le Conseil économique, social et environnemental… Il ne prévoit pas de financement pérenne de la recherche, mais accentue la concurrence entre les personnels et leur précarisation. Il n’y a vraiment pas de quoi sauter au plafond !

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