Depuis des années, personnels de l’Education et familles alertent sur le manque de moyens dans nos écoles et les difficultés à obtenir des remplacant·es. La réponse du gouvernement ? Annoncer toujours plus de suppressions de postes et donc de fermetures de classes. À la prochaine rentrée scolaire, dans notre circonscription, il y en aurait pas moins de 19, toutes dans des établissements du réseau d’éducation prioritaires. Un véritable scandale !
Des fermetures injustifiées et injustifiables
Contrairement à ce qu’avance le Rectorat, la baisse démographique que connaît la capitale ne justifie pas une telle saignée. Avec une moyenne de 20 élèves par classe à Paris, nous nous approchons à peine des standards européens. Nous devrions donc nous réjouir de nous approcher de taux d’encadrement susceptibles d’apporter un enseignement de qualité et de réduire les inégalités scolaires.
Pas touche aux directeurs et directrices !
Mais le gouvernement ne s’arrête pas là. Il s’attaque maintenant à la décharge des directrices et directeurs d’école. Lien avec les parents, prise en charge des élèves en cas de non-remplacement d’un·e professeur·e absent·e, gestion du périscolaire. Le rôle des directeur·ices est essentiel et il leur faut du temps pour s’y consacrer. Qui pourra assurer ces tâches lorsqu’elles et ils seront devant une classe ? Ce système, mis en place dans les années 1980, est une garantie du bon fonctionnement des écoles et doit absolument être préservé.
Défendons l’école publique
Avec mes collègues LFI parisien·nes, nous avons interpellé par courrier le recteur de Paris pour demander l’annulation des fermetures de classes et le maintien du système de décharges des directeur·ices. À Paris comme ailleurs, cette baisse constante des moyens pour l’école publique sape la mixité sociale et fragilise notre société. Le personnel éducatif, les représentant·es de parents d’élèves et les élu·es locaux refusent légitimement de voir se mettre en place un système éducatif à deux vitesses et appellent à se mobiliser.

