Question au gouvernement – Pédocriminalité : il faut mettre un terme à l’impunité et au déni de justice

 

Question au gouvernement – Pédocriminalité

Il faut mettre un terme à l’impunité et au déni de justice”

28 juillet 2020

 

Interpellation du ministre de la Justice par Danièle Obono, mardi 28 juillet 2020, lors des questions au gouvernement

Les enfants sont les principales victimes de violences sexuelles. Ni la société, ni les institutions ne sont à la hauteur face à ces crimes. Les affaires Matzneff et Epstein en sont emblématiques : le silence, l’impunité sont les meilleures armes des prédateur·trices. Il faut y mettre un terme : des moyens humains et financiers pour l’accueil et l’accompagnement des victimes, la présomption simple de non consentement, etc. Mais pour M. Dupond-Moretti, la Justice fait ce qu’il faut. Et les godillots LReM de moquer la libération de la parole sur les réseaux sociaux. Indigne !

Le texte de la question:

Les enfants sont les principales victimes de violences sexuelles

  • Chaque année 130 000 filles et 35 000 garçons subissent viols et tentatives de viols. 
  • Une fille sur cinq et un garçon sur treize en sont victimes. 
  • 81% de l’ensemble des violences sexuelles débutent avant 18 ans, 51% avant 11 ans, 21% avant 6 ans.

Ni la société, ni les institutions ne sont à la hauteur face à ces crimes.

  • Pour plus des deux tiers des victimes, le fait d’avoir parlé n’a entraîné aucune conséquence.
  • Leur prise en charge médico-psychologique est notoirement insuffisante, tout comme la protection judiciaire.

Gabriel Matzneff, mis en cause par Vanessa Springora qui a subi ses abus à l’âge de 14 ans, a sévi pendant des décennies en toute impunité, au vu et au su du soit disant “beau monde”. Non seulement, mais il a été encensé et célébré pour avoir écrit des livres où il glorifiait ses crimes. En 2013, il reçoit le prix Renaudot essai qu’il considère comme une récompense pour l’“ensemble de son oeuvre”. Je nous épargnerais la lecture de certains passages de cette “oeuvre”.

En 2019, il a fallu plusieurs semaines pour que, sous la pression d’associations, le parquet se saisisse du dossier du pédocriminel Jeffrey Epstein, dont les ramifications françaises sont pourtant connues depuis plusieurs années.

Le silence, l’impunité sont les meilleures armes des prédateur·trices. Il faut y mettre un terme.

Alors monsieur le ministre de la justice, cette fois, daignerez vous répondre à la question que je vous ai posé la semaine dernière lors de votre audition en commission des Lois concernant la politique que vous comptez mener et les moyens que vous comptez mettre en oeuvre pour assurer que justice soit rendu aux victimes de ces crimes ? Seriez vous prêt à envisager d’adopter la proposition que nous avons déposé concernant la présomption simple de non consentement, qui, en renversant la charge de la preuve en faveur des enfants victimes de violences sexuelles, constituerait un progrès du droit ?

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