Chers parents, enseignant·es et personnels scolaires et périscolaires,
Depuis des années, les agent·es d’animation alertent la Ville de Paris sur la dégradation de leurs conditions de travail et sur les conséquences pour les enfants dans les écoles. Sous-effectifs, précarité, formation insuffisante, difficultés à accompagner les enfants à besoins spécifiques : la situation est devenue intenable. C’est pourquoi l’intersyndicale SUPAP-FSU, CFDT et CGT a appelé les agent·es à la grève du 10 au 21 novembre 2025, sur le temps d’interclasse.
Dégradation des conditions d’accueil
Dans de nombreuses écoles parisiennes, les taux d’encadrement légaux ne sont plus respectés : il manque des animateur·rices en maternelle comme en élémentaire, faute de recrutements suffisants.
Les taux de qualification imposés par la loi sont également bafoués. La proportion de personnels non qualifié·es dépasse largement les 20 % autorisés.
À cela s’ajoute une précarité massive : des milliers de vacataires, employé·es sans contrat sur des postes permanents, travaillent dans une insécurité totale.
Les centres de loisirs sont aussi en difficulté : la Ville multiplie les regroupements d’écoles pendant les vacances, entassant parfois plus d’une centaine d’enfants dans des locaux inadaptés.
Des revendications légitimes et urgentes
Les personnels exigent des recrutements massifs de titulaires, la contractualisation des vacataires employé·es sur des postes permanents, un accès réel aux formations diplômantes, la création de postes d’éducateur·rices spécialisé·es pour accompagner les équipes dans l’inclusion des enfants à besoins particuliers, ainsi que du personnel formé et dédié à l’hygiène corporelle des enfants en maternelle.
Les agent·es d’animation jouent un rôle essentiel dans l’éducation et le bien-être des enfants et l’épanouissement des élèves. En refusant d’agir, la Ville de Paris met en danger la qualité de l’accueil et la sécurité des enfants. Le Conseil de Paris doit répondre favorablement à leurs revendications.
Parce qu’il n’y a pas de service public éducatif sans personnels reconnu·es, formé·es et respecté·es, j’apporte tout mon soutien à cette mobilisation.
Danièle Obono

