Mesdames et Messieurs les député·es de Paris, Cher·es collègues,
Depuis plusieurs semaines je suis interpellée, comme vous l’êtes certainement vous aussi, par de nombreux parents et personnels d’établissements scolaires parisiens qui se mobilisent à la fois contre les fermetures de classes annoncées dans plusieurs arrondissements de la capitale, mais aussi, et plus généralement contre le projet de loi dit “école de la confiance” de M. le ministre Blanquer.
En effet, depuis janvier 2019, des suppressions de classes sont constatées dans tout l’Est parisien et dans tous les types d’établissements scolaires publics. Ces décisions ont pour conséquence d’augmenter le nombre d’élèves par classe et par conséquent de détériorer l’accompagnement des élèves, leurs conditions d’apprentissage et les conditions de travail du personnel éducatif. Cette situation est d’autant plus préjudiciable dans des quartiers à forte mixité sociale où l’école publique n’est plus en mesure de jouer son rôle dans la réduction des inégalités et pour favoriser l’émancipation.
Dans ce contexte, les mesures contenues dans le projet de loi sur l’école ont provoqué une vive opposition chez les enseignant·es comme chez les parents d’élèves. Manque de proximité avec la suppression de la direction d’école, subordination et censure des enseignant·es qui devront être « irréprochables », contrôle accru du Ministère sur les écoles, croissance de la part de contractuel·les parmi les enseignant·es, absence d’avancée sur la prise en charge des enfants en situation de handicap, financement accru des écoles privées, fragilisation des jardins d’enfants pédagogiques publics au profit là aussi du privé… Voilà autant de motifs légitimes de mécontentement.
Je ne doute pas que vous partagez, comme moi, l’engagement qui est le nôtre, en tant qu’élu·es, d’entendre, d’écouter et de répondre aux justes préoccupations de nos concitoyen·nes. Je me permets donc de vous solliciter afin que nous puissions tous et toutes, parlementaires parisien·nes, apporter notre soutien aux élèves, parents et personnels de l’Education nationale qui sont aujourd’hui très fortement mobilisé·es autour de ces questions.
En vous remerciant de l’attention que vous saurez prêter à leur demande, que je fais ici mienne également, je vous prie d’agréer, cher·es collègues, l’expression de mes plus sincères salutations insoumises.