Communiqué de Danièle Obono, députée de Paris, et Danielle Simonnet, conseillère de Paris
Notre pays et notre ville font face à une crise sanitaire inédite liée à la propagation du coronavirus. Le gouvernement a demandé aux Français·es d’éviter les déplacements et de rester chez eux·elles au maximum et le confinement est sans doute imminent. Dans cette situation, notre ville, en lien avec l’Etat, doit mettre en place toutes les dispositions nécessaires pour protéger les Parisien·nes. Parmi elles et eux, des milliers de personnes sans-abris n’ont pas la possibilité de se confiner dans un lieu qui leur est propre, d’accéder à l’eau, ou dépendent des services fournis par la ville et les associations, dont la continuité n’est pas assurée, pour survivre.
Aujourd’hui, nous devons organiser la solidarité à l’échelle de la ville pour que les personnes les plus vulnérables puissent accéder aux services vitaux : accès à l’eau, aux soins, à l’alimentation et à leurs droits. C’est pourquoi nous souhaitons, en tant que conseillère de Paris et députée de Paris, qu’une réunion d’urgence se tienne au Conseil de Paris et que l’ensemble des groupes municipaux s’unissent pour réfléchir aux solutions concrètes qui peuvent leur être apportées.
Des pistes peuvent être étudiées. Les gymnases ne peuvent plus abriter d’activités jusqu’à nouvel ordre : utilisons-les pour accueillir et héberger les personnes sans-abri, avant de leur trouver des lieux d’accueil pérennes. Cela permettra de pallier la fermeture des accueils de jour. De même, nous devons réfléchir à des moyens d’accueillir en journée les familles logées en hôtel ou en sur-occupation dans leur logement qui ne peuvent restées isolées avec leurs enfants dans des établissements où promiscuité et insalubrité sont souvent la norme. Nous devons aussi penser aux femmes et enfants victimes de violences qui risquent d’être confiné·es avec leur bourreau : tout doit être mis en oeuvre pour les protéger. Il faudrait également que les autorités sanitaires puissent communiquer aux Parisien·nes des consignes claires leur permettant, s’ils et elles le souhaitent, de mener des actions de solidarité envers les plus démuni·s sans prendre de risque ni mettre en danger les personnes déjà vulnérables.
La ville doit organiser la solidarité en son sein au plus vite. Il en va de la sécurité et de la santé des Parisien·nes.