REUTERS/PHILIPPE WOJAZER
Communiqué de Danièle Obono, Danielle Simonnet et Eric Coquerel, élu·e·s de “La France insoumise”
Le 25 septembre dernier le personnel d’entretien de l’entreprise STN, sous-traitant de l’hôtel Park Hyatt Vendôme, a installé un piquet de grève devant les portes du Palace. Depuis, chaque matin dès 7h, les grévistes, majoritairement des femmes, réclament leur intégration au nombre des personnels de l’hôtel et un alignement de leurs salaires sur ceux perçus par leurs homologues dans les autres palaces parisiens.
La réponse du directeur de cet hôtel grand luxe, dont les prix à la nuitée peuvent aller jusqu’à 18000 euros ? Un non catégorique. Cet hôtel a fait du dumping social son modèle économique, au seul détriment des droits des salarié·e·s : son chiffre d’affaire a progressé de près de 4,5% l’année dernière.
Cette gestion indigne va bien plus loin. Car après avoir refusé toute négociation avec les salarié·e·s de STN et interdit à leurs délégués syndicaux de mettre les pieds dans l’établissement, la direction a passé un cap vendredi 12 octobre dernier en envoyant à l’aube la sécurité de l’hôtel intimider physiquement les grévistes. Bilan : deux d’entre elles et eux ont dû être évacués par les pompiers et envoyés à l’hôpital.
Par la suite, les salarié·e·s ont été empêché·e·s par la police de reprendre leur piquet de grève devant leur lieu de travail, déplacé·e·s dans un coin de rue où elles et ils ont été maintenu·e·s de force pendant plus de deux heures. Aujourd’hui de nouveau, il leur a été impossible de reconstituer le piquet de grève devant l’hôtel.
Ces méthodes et ces agissements sont proprement inacceptables et constituent une atteinte grave au droit de grève et à la dignité des salarié·e·s ! Nous demandons :
- à la direction du Park Hyatt Vendôme de prendre ses responsabilités, d’entamer de vraies négociations avec celles et ceux qui créent la richesse de ce grand palace;
- à l’Etat et aux administrations concernées de faire respecter le droit du travail et le droit de grève, et à protéger ainsi les salarié·e··s et non pas les patrons voyous.