Monsieur le Ministre,
En tant que députées de Paris, adjointe à la santé à la mairie de Paris et maire du 19e arrondissement de Paris, nous nous permettons de vous interpeller de nouveau au sujet du projet de suppression de la moitié des spécialités du centre de santé de Stalingrad.
Le 24 février dernier, nous avons eu l’occasion d’un premier échange constructif à ce sujet. Nous en étions ressortis avec deux perspectives encourageantes. Un engagement de votre part à lancer un travail de réflexion pour revenir sur ce projet en prenant en compte les besoins des habitants du 19e arrondissement en matière d’accès à des soins accessibles et de proximité. La promesse de nous revoir à la fin du mois de mars pour faire le point sur la situation.
Concernant le chantier de révision du projet, nous avons bien reçu de la part de vos services la proposition de « renforcement ciblé de trois spécialités particulièrement sensibles ». L’invitation à renforcer les équipes de 3 mi-temps en cardiologie, gynécologie et pédiatrie ne peut qu’être saluée. Néanmoins, elle ne compense pas la perte de 9 spécialités (radiologie, kinésithérapie, dermatologie, ophtalmologie, orthoptie, endocrinologie, gastroentérologie, rhumatologie et la chirurgie) absolument essentielles à la population et pour lesquelles il n’existe pas d’alternative d’offre de soin.
Par ailleurs, nous avons pu prendre connaissance du deuxième rapport d’experts commandé dans le cadre du Comité social et économique de la CRAMIF concernant le projet de réorganisation et ses conséquences en matière de santé. Or, ce dernier arrive à la conclusion que « la convocation de motifs économiques pour justifier le Plan de sauvegarde de l’emploi au sein du centre de santé est inopérante ». Une conclusion sans appel qui remet profondément en question le projet de suppression des spécialités.
Dans ce contexte, le deuxième rendez-vous que vous nous aviez proposé semble d’autant plus urgent et important. Après plusieurs relances, votre cabinet nous a récemment informés qu’il cherchait une date dans un agenda très contraint. Nous ne doutons nullement des obligations qui sont les vôtres.
Nous nous permettons d’insister sur les délais également très contraints des soignants menacés de licenciements et sur ceux des patients qui vivent dans l’incertitude de la poursuite de leurs soins. Aussi, nous nous permettons de vous solliciter pour planifier une rencontre dans les plus brefs délais.
Dans l’attente d’une réponse de votre part, veuillez agréer, monsieur le Ministre, l’expression de nos sincères salutations républicaines.

