La défaite de Donald Trump à l’élection présidentielle aux Etats-Unis d’Amérique, est une BONNE nouvelle. Nous avons, pour beaucoup, retenu notre souffle au cours des derniers jours, et poussé un soupir de soulagement à l’annonce des résultats définitifs. Ne boudons pas ces quelques minutes de satisfaction ici, et le plaisir de voir la joie des nôtres là-bas, Bernie and the Squad+++, la jeunesse pour le climat et contre les violences policières, les salarié·es en lutte pour l’accès à la santé et le salaire minimum, d’avoir mis fin, par leurs efforts, à 4 ans d’un pouvoir autoritaire et réactionnaire.
Ce vote, c’est bien celui d’une majorité du peuple états-unien, dans toute sa diversité sociale, économique et culturelle, d’avoir qui a infligé une défaite à un suprémaciste blanc, réactionnaire, sexiste, xénophobe, climaticide et qui a intensifié les lignes de fractures au niveau international par un impérialiste économique virulent. S’en réjouir, sans excès et illusions grandiloquentes, c’est plutôt aller dans un sens de l’Histoire que l’on préfère à l’alternative de voir la malgré tout toujours principale puissance mondiale dirigée pendant 4 ans par un néofasciste.
Le ‘trumpisme’ et ses effets délétères sur le parti républicain et sur une partie des classes populaires (et pas que les ouvrier·es blanc·hes, car il a un peu élargi ses voix y compris chez des latinx, afro-etatsuniens…) sont profonds et portent en germe de futures confrontations, au delà même de la bataille juridique de semble vouloir engager Donald Trump. D’autant que Joe Biden et Kamala Harris ne représentent pas une alternative au néolibéralisme ni à l’impérialisme états-unien, bien au contraire.
Le président élu, sa vice-présidente – dont tous et toutes les commentateur·trices n’ont pas de problème à souligner que c’est la première femme noire à occuper ce poste – et la direction du parti démocrate vont reprendre l’œuvre de Clinton et d’Obama, à savoir : représenter et défendre les intérêts d’un Empire d’autant plus désespéré qu’il est déclinant, néolibéral, militariste et anti-écologique. Ce même gens ont d’ailleurs déjà commencé à s’attaquer à la gauche, dont les forces vives ont pourtant aidé à la mobilisation électorale et à la victoire de Biden dans des Etats clés comme le Minnesota et le Michigan, tout en formulant des messages de conciliation avec le parti républicain.
Ce que cette défaite permet, c’est de donner un peu de temps et de respiration aux nôtres, la gauche populaire et de rupture, pour souffler un peu, reprendre des forces, et se relancer dans la bataille qui a déjà recommencé. Celles et ceux là ne vont pas retourner au Brunch (comme le voudrait Obama), ne vont pas lâcher l’affaire. Et nous non plus ! Message à Emmanuel “My dear friend Trump” Macron, qui essaie de faire le gratteur : t’es le suivant !
RDV dans la lutte. ✊🏾