Question écrite au ministre de l’intérieur sur la prise en charge par l’État des mineur·es étranger·es
3 octobre 2017
Question écrite de Danièle Obono publiée au Journal Officiel le 26/09/2017 (page 4527)
« Mme Danièle Obono interroge M. le ministre d’État, ministre de l’intérieur, sur la prise en charge par l’État des mineur·e·s étranger·e·s non accompagné-e-s. Selon un récent rapport de la commission des affaires sociales du Sénat, ce sont près de 13 000 mineur-e-s non-accompagné-e-s (MNA) qui sont actuellement pris-e-s en charge par les conseils départementaux. Mais le dispositif de répartition des MNA entre départements, mis en place depuis 2013, ne soulage que partiellement les départements les plus concernés par l’arrivée de jeunes migrant-e-s. Les coûts imposés pour ces départements lors de la phase d’évaluation de la minorité sont très supérieurs à la compensation accordée par l’État. Par ailleurs, la coordination de tous les acteurs et actrices concerné-e-s par la prise en charge des MNA montre souvent des lacunes préjudiciables à ces publics.
À Paris, depuis le début de l’année 2017, ce sont plus d’une centaine de mineur-e-s étranger-e-s qui se sont ainsi retrouvé-e-s à la rue, livré-e-s à eux-mêmes pendant des semaines, dans le quartier de la Goutte d’Or et de La Chapelle du 18e arrondissement mais aussi dans les 10e et 19e arrondissements. S’il faut saluer l’action des habitant-e-s, des associations et des services sociaux qui se sont aussitôt mobilisés pour leur apporter une aide d’urgence, la situation est loin d’être réglée du fait notamment du manque de moyens humains, matériels et financiers qui permettraient d’assurer leur prise en charge globale et durable. C’est pourquoi elle l’interpelle solennellement sur la situation des jeunes migrant-e-s non accompagné-e-s. Elle souhaite connaître les mesures, urgentes et pérennes, que le Gouvernement envisage de prendre à court et à moyen termes pour accueillir dignement ces parfois très jeunes enfants en grande précarité. »
Nous sommes en attente de sa réponse, affaire à suivre…
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