Courrier – Commerces de proximité à Paris
Un plan d’action nécessaire
26 septembre 2019
Les petits commerces font face à de nombreuses difficultés : peu de locaux disponibles, besoin d’aide à l’installation et pour se faire connaître, environnement social parfois compliqué… La puissance publique doit mieux les soutenir. Retrouvez ci-dessous l’interpellation de Danièle Obono suite à ses échanges avec les commerçant·es de la circonscription.
La réponse d’Anne Hidalgo juste après oublie opportunément que Paris 18e et Paris 19e ne font pas partie de certains dispositifs et que de nombreux commerces rencontrent des difficultés avec leur bailleur social.
A destination de :
Mme Anne HIDALGO, Maire de Paris
M. Eric LEJOINDRE, Maire du 18e arrondissement
Mme Valérie PECRESSE, Présidente de la région Ile-de-France
M. Bruno LE MAIRE, Ministre de l’économie et des finances
Paris, le 26 septembre 2019
Madame la Maire,
Monsieur le Maire,
Madame la Présidente,
Monsieur le Ministre,
La ville de Paris fourmille d’initiatives de personnes qui souhaitent développer des petits commerces de proximité, basés sur un lien fort avec les habitant·es et s’inscrivant dans un souci de l’environnement au coeur des préoccupations actuelles.
Les démarches de personnes qui font le choix d’installer leur commerce dans des quartiers populaires sont particulièrement notables dans des quartiers où ne sont souvent présents que des grossistes, semi-grossistes, grandes chaînes ou franchises à l’offre peu diversifiée de produits standardisés qui ne répondent pas toujours aux besoins des populations.
A contrario, les petits commerces de proximité ont un rôle de vecteurs de lien social très fort, visant à rendre accessibles à tou·tes des produits de qualité en partenariat étroit avec les habitant·es pour s’adapter à leurs demandes. Ces commerces sont aussi, quand l’activité le permet, une source d’emploi dans des quartiers où une grande partie de la population est touchée par le chômage.
Or, aujourd’hui, ces initiatives font face à des difficultés de plusieurs natures.
Tout d’abord, le lancement de l’activité nécessite souvent un apport initial important, impliquant un endettement auprès de bailleurs. Par ailleurs, trouver un local dans la capitale relève du parcours du combattant. Que celui-ci soit loué par un bailleur public ne diminue pas les peines.
Ensuite, l’environnement n’incite souvent pas les habitant·es à se rendre dans ces commerces : les problèmes de voirie et de propreté sont nombreux, en empêchant l’accès.
Enfin, un accompagnement par les maraudes ou la prévention spécialisée a toute sa pertinence pour permettre à ces commerçant·es de faire vivre leurs activités dans des quartiers connaissant une forte présence de personnes à la rue.
Favoriser les commerces de proximité nécessite des engagements forts des pouvoir publics. Ainsi, la mise en oeuvre d’un plan de soutien multi-partites, incluant des aides au développement et au maintien de l’activité permettrait d’aider les projets en construction et les structures actuellement en difficulté.
Un tel plan devrait impérativement être concerté entre commerçant·es, habitant·es et associations pour répondre aux attentes des voisin·es, qu’ils permettent de faire du lien avec eux pour faire connaître l’activité mais aussi dans un but d’emploi.
Je me tiens à votre disposition pour participer au cadre de travail et d’action que vous jugerez le plus pertinent.
Dans l’attente d’une réponse de votre part, je vous prie d’agréer, Mesdames les Maire et Présidente de région, Monsieur le Ministre, l’expression de mes plus sincères salutations.
Danièle OBONO
COURRIER DE RÉPONSE D’ANNE HIDALGO
